Histoire de la capoeira

Histoire de la Capoeira

L’histoire de la Capoeira n’est pas connue dans son intégralité.
Est elle strictement africaine? est-elle née au Brésil? le débat est lancé et alimenté depuis des générations …
NgoloSon origine est indubitablement liée à la déportation des esclaves noirs au Brésil qui commence vers 1537. Les antropologues Arthur Ramos (livre : O negro brasileiro) et José Jorge de Carvalho (livre : La música de origen africano em Brasil) ont coutume de classifier les esclaves qui arrivèrent au Brésil en deux grands groupes, identifiés par leurs classes linguistiques respectives : soudanaises et bantus – lesquels possèdant chacun des centaine de langues et dialectes aparentés.
Ainsi on peut remarquer dans les différents dessins de l’artiste Allemand Rugendas les différentes ethnies (Angolas, Cabindas, Benguela, Congos et Mozambique) .Un article paru dans la revue Libertade, dont l’auteur est Rui Takeguma, angoleiro brésilien de Sao Paulo, rapporte que dans son livre, « A Arte, da gramatica da lingua mai usada na costa do Brasil » écrit en 1595, le père José de Anchieta, un portuguais venu pour convertir les natifs, écrit : Les indiens Tupi-Guarani se divertissent en jouant la Capoeira »…Le mot capoeira apparait pour d’autres au début du 19ème dans des registres de police.


Ngolodu côté africain, existe le témoignage de Albano de Neves e Souza, Via L. Camara Cascudo qui rapporte qu’en Afrique dans la culture Bantou, en Mucope du Sud en Angola existe le N’Golo ou danse du Zèbre, un rituel d’initiation d’adolescents, qui serait l’origine directe de la capoeira, à ses écrits sont associés des dessins.
De l’actuel Sénégal jusqu’à l’Afrique du sud, on retrouve autant de luttes traditionelles, organisées à l’occasion de rituels et de cérémonies de la vie locale. (voir Dudumba et Kanya Soly en Guinée-Conakry…)
Durant cette même période, les africains amenés comme esclaves, créent des formes de résistance et de lutte propre, comme le Ladja, ou Damnye en Martinique, Pagiembel en Guadeloupe, ou le Mani à Cuba comme le souligne dernièrement le Dr. Morton Marks dans un texte qui accompagne un disque du GCAP.
Il faut attendre 1712 pour que Rafael Bluteau inscrive pour la première fois le vocable Capoeira, dans « Vocabulário Português e Latino », mais sans que le terme fasse reférence à une lutte.
Les maîtres célèbres alimentent la polémique : Sur l’origine de la Capooeira mestre Bimba déclare au journal ‘Tribuna de Bahia’ en 1969 : « Ce fut dans les senzalas du Reconcavo que naquit la Capoeira ».

Au delà du travail de préparation physique, le capoeiriste s’approprie un mode de déplacement au rythme de son partenaire et de la musique, utilise des techniques martiales, des acrobaties, de la malice.
Chaque capoeiriste développe petit à petit son propre style de jeu à partir des techniques qui lui ont été enseignées.
Il est également initié à l’apprentissage et à la pratique des chants et instruments de musique traditionnels qui accompagnent et rythment les jeux.
A partir de 4 ans, les enfants peuvent s’initier avec des jeux et des exercices d’éveil corporel, musical et social. Plus tard, la capoeira développe l’observation et la prudence, le dépassement de soi, le respect du groupe et des valeurs. La capoeira est à la fois un sport martial, une danse et un enseignement artistique.
Cet enseignement complet apporte aux filles et aux garçons les éléments nécessaires pour développer et exprimer leur personnalité et un corps solide pour l’avenir. La capoeira est une activité qui développe créativité, sens du rythme et de l’observation autour du plaisir du jeu.
La capoeira est avant tout un espace de rencontres et d’échanges où chacun à sa place ! Dans cette optique, l’association développe et valorise l’aspect convivial et intergénérationnel du groupe.
La capoeira est née de l’extraordinaire rencontre contrainte des différentes cultures africaines sur le territoire du Brésil durant trois cents années d’esclavage. Sous sa forme dansée, chantée et inoffensive aux yeux des maîtres et des surveillants, ce rituel était en réalité une véritable préparation au combat. Combat contre les oppresseurs pour leur liberté. Combat des plus faibles et des plus démunis contre les plus forts.
Longtemps interdite et réprimée, même après l’abolition de l’esclavage, la capoeira ne sera autorisée par le gouvernement brésilien qu’en 1937. Désormais reconnue pour sa valeur culturelle, éducative, créative et artistique elle est inscrite officiellement au patrimoine culturel du Brésil.
L’histoire de la Capoeira n’est pas connue dans son intégralité du fait du manque de documents d’époque. Son origine est liée à la déportation des esclaves noirs au Brésil qui commence au XIVème siècle. Quant a l’origine africaine et angolaise de la capoeira il déclare dans le même journal: « Les noirs, oui, étaient d’Angola, mais la Capoeira est de Cachoeira, Santo Amaro et de l’ile de Maré « 
Loin des seules images spectaculaires et acrobatiques de certaines démonstrations, tout le monde est en mesure de pratiquer la capoeira ! Une bonne condition physique est certes nécessaire, mais toutes les qualités du capoeiriste (souplesse, force, sens du rythme, chant…) s’acquièrent progressivement !